HISTOIRE

     FLEURIUM (XIème siècle) du latin Flora, Déesse de la végétation qui présidait à l'épanouissement des fleurs au printemps.

     L'humble bourgade de Fleuré qui compte aujourd'hui dans les 250 habitants et qui n'a plus de curé résidant, eut jadis, dans les fastes de l'église Sagienne, un singulier relief.
     Si on excepte Argentan à ses heures séjours royaux, la vétuste cité d'Exmes, les sièges d'Abbayes comme Silly et Alménèches, il n'est "au Pays d’Argentan" paroisse au passé historique plus chargé de souvenirs que Fleuré.

 

L'église
    Église primitive de pur style roman comme l'atteste le portail encore debout.

Son archivolte ornée de dents de scie repose sur deux piliers aux chapiteaux qui ont le caractère de cette époque.
     Gilles de Laval fit reconstruire l'église en style flamboyant comme nous le prouve la fenêtre du chevet où chatoie un vitrail renaissance à la gloire de Marie.

 

 

Le Monument Leclerc

 

 Au cours de la campagne de Normandie, suite à la libération d'Alençon et en attente de la montée vers Paris, le Général Leclerc établit son P.C au cœur de la plaine d'Argentan, dans la petite commune de Fleuré.
     C'est à cet endroit qu'au soir du 22 aout 1944 retentit l'ordre tant attendu "Mouvement immédiat sur Paris" que le Général avait arraché au haut commandement Américain.
     En souvenir de son hôte prestigieux et peu de temps après sa tragique disparition le 28 novembre 1947, la commune de Fleuré fit ériger un monument à l'endroit même où le Général Leclerc avait installé son P.C.
     Cette fidélité se poursuit dans le temps et chaque année sous l'impulsion des maires successifs, la commune de Fleuré fait célébrer un office religieux à la mémoire du Général Leclerc, chef de la 2e D.B. et de ses soldats morts pour la libération de la Patrie le 1er dimanche de décembre.

La Fontaine et son Lavoir

 Située derrière l'habitation de Mme Dubuisson, aujourd'hui propriété Auvray), cette fontaine a toute une légende, celle de "La Fée du Coupeau".
     Elle alimente un lavoir et son clapotis mène à une petite grotte de pierres sèches en forme de niche étroite avec une voûte en berceau qui l'abrite.
     Tout proche de cette fontaine où se mira la dame enchanteresse du coupeau, vêtue d'une robe de lin blanc", on voit le tracé d'un vieux chemin. C'était le sentier préféré de Monseigneur d'Aquin, quand il venait à Fleuré, non en carrosse, mais seul à cheval, sans apparat ni escorte.

Le château de la Marre

 

     En 1280, Guillaume de la Marre vendit son domaine (compris entre les pâtures communales et les terres appartenant à l'évêché) à l'évêque Jean II de Bernières.
     En 1653, Jean DODEMAN, Sieur de la Marre, est mentionné et ce titre est porté par Sieurs Jacques de Génu et Jean Génu"
     Entretien avec Monsieur De Cénival (08/02)
     L'acquisition du domaine par la famille Hellouin de Cénival remonte à 1693,suite à la  vente par décret de la terre et des trois corps de logis appartenant à l'époque aux sieurs Jacques Génu et Charles Génu son neveu. Jean Hellouin, sieur de Mahé ou Mahey, avocat au parlement et conseiller du Roi, obtient le 20 Novembre 1693 le titre d'acquisition du domaine.
     Le corps du logis (logement, étable, grange, pressoir, etc...) ont dans leur grande majorité été abattus, même s'il reste à l'heure actuelle quelques communs qui semblent plus anciens que le château.
De style Louis XVI, l'édification du château à probablement débuté à la révolution, poursuivie entre 1812 et 1815 environ sous l'impulsion de Alexandre Jean HELLOUIN de CENIVAL qui rappelons le fut Maire de la commune de Fleuré de 1818 à 1848.
     Aujourd'hui, le domaine représente une centaine d'hectares de terres, et 40 ha de bois.
    Armoiries : écusson sur fond jaune, boutons d'or à 3 fasces de gueules (petits traits rouges)

La Stèle Étienne PANTHOU

     Chef d'un réseau de résistance envers les nazis, Étienne PANTHOU, 1er adjoint d'Argentan, est arrêté par la gestapo le 28 Juin 1944. Il est conduit dans la carrière du "Lordon" à Fleuré, qu'il exploitait pour l'extraction de la pierre.
Avec lui, se trouvait un compagnon, toujours inconnu à ce jour et inhumé dans le cimetière de Fleuré.
     L'un et l'autre ont été torturés jusqu'à la mort, dans ce lieu, en présence de la fille d'Étienne,

Simone PANTHOU à laquelle son père adjure de ne pas parler.
     Elle sera déportée en Allemagne d'où elle reviendra marquée à vie par cette tragédie.
    Chaque année, la municipalité de Fleuré et les résistants de l'orne leurs rendent hommage.